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.Pyanfar régla la fréquence.— L’Orgueil de Chanur appelle la station, dit Sif, essayant d’avoir une réponse.Une seconde lumière se mit à clignoter.Un autre canal était ouvert.Sif, profitant de l’attente, enfonça le bouton.— C’est le Vigilance qui nous appelle, capitaine.Pour nous avertir que nous sommes en état d’arrestation.— Dites à Ehrran que Gaohn est en danger.C’est tout.Le message de réception d’appel arriva.— Gaohn, dit Pyaniar, c’est Pyanfar Chanur, capitaine de L’Orgueil de Chanur, qui parle.Veuillez enregistrer et relayer.(Gaohn était à l’écoute, c’était hors de doute : tous les officiels de la station, vulnérable et menacée, étaient en priorité aux transmissions.) Llun, vous venez juste d’assister au déroulement de notre première et plus minime vague d’assaut contre les navires d’Akkhtimakt.La suivante est en marche.Naur, il n’est plus temps de faire de la politique.Votre traité avec les Stsho a peut-être détruit notre espèce tout entière, vous m’entendez ? Les relations que vous entretenez avec les Mahendo’sat branlent dans le manche.Une attaque dirigée contre votre propre monde est vraisemblable et imminente.Il est possible que toute forme de vie cesse d’exister sur la surface d’Anuurn.Je fais appel à vous.Je vous en conjure : que toutes celles qui peuvent évacuer les Hani mâles le fassent.Donnez-nous une chance, au nom des dieux.Prenez les navettes, gagnez les abris.Il y a encore trois importantes escadres dont on est sans nouvelles et l’une d’elles a menacé d’attaquer Anuurn même.De la statique.Des crachotements de parasites.— Pyanfar Chanur, retirez-vous.— C’est Ehrran ? Dieu pourris, est-ce que c’est Rhif Ehrran ?Statique.Sonorités nasillardes.— Ici Khif Ehrran, Chanur.Partez avec vos Kif et traitez avec votre employeur.— Est-ce cela que vous direz lors de la prochaine attaque qui est déjà lancée ? Comptez-vous la stopper ? Vous êtes totalement et incurablement stupide.Partez pour Kura où votre navire pourra faire quelque chose de valable et ne restez pas là à me mettre des bâtons dans les roues si vous ne voulez pas que je vous vaporise ! Faites demi-tour et filez à Kefk.Qu’avez-vous écrit dans vos maudits rapports ? Rien qui touche de près ou de loin à la vérité, par les dieux, vous ne parlez pas des pots-de-vin que vous avez touchés des Stsho, ni de votre collusion avec les Kif dirigée contre le han ! Conduisez ce bâtiment là où est sa place.Pas de réponse.De personne.Ni d’Ehrran ni de Gaohn.Ni, non plus, d’Anuurn mais il y avait le décalage temporel dont il fallait tenir compte.— Ce sont des immunes, dit Sirany entre haut et bas.Vous défiez une immune, Chanur.— Armez ! Pointez !— Ker Pyanfar, ce sont des Hani !— Qui ont arrêté Banny Ayhar.Qui ont arrêté le courrier qui risquait sa peau et la vie même du clan Ayhar pour prévenir les Mahendo’sat et faire passer le mot, afin de faire venir de Maing Toi les capitaines et leurs équipages.D’où croyez-vous que sont venus les navires qui sont là avec les Mahendo’sat ? Ils sont arrivés de l’espace mahen, si vous voulez savoir.Et avec les Manendo’sat.Nous avons ce gueux de hakkikt qui s’amène, nous avons cette crâneuse en bouffants noirs qui récite les règles de Naur…Sirany fit pivoter le fauteuil de commandement pour regarder Pyanfar en face.— J’ai dit que je me soumettrais à vos décisions et je m’y soumettrai.Je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils sont en train de faire.Mais laissez-moi parler à Harun.Donnez à Ehrran une chance de s’en sortir, Chanur, pour l’amour des dieux ! Laissez-leur le temps de réagir.Il faut qu’elles aient un moyen de sauver quelque chose !Pyanfar enfonça les griffes dans le cuir de son accoudoir.Non.Un tic nerveux faisait tressauter sa bouche.Elle cessa de respirer.Du temps, pour l’amour des dieux, pour cette maudite imbécile, cette canaille… Son orgueil, son orgueil qui prime le hany la volonté de sauver la face…La respiration lui revint.— Soit.Parlons aux clans spatiens.À Harun, à Pauran, à Shaurnurn et à mes sœurs qui sont loin de Chanur, à tous les navires qui sont là .Elles ont arrêté Banny Ayhar
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