[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.Elle sait se servir d’un revolver : telle avait été sa première pensée.La seconde : Quelqu’un a sûrement offert une récompense pour sa capture.Il faut que je trouve qui quand on sera arrivé à Naples.Depuis cet incident, le capitaine avait laissé Bahjat tranquille.Debout sur le pont, s’adossant avec lassitude au mât puissant qui grinçait, elle balayait du regard l’immensité vide de la mer et du ciel.Un désert, pensait elle.Le monde entier est un désert aussi vide que mon âme.Pour ne pas pleurer, elle se mit à songer à ce qu’elle allait faire pour aider Hamoud à détruire Île Un.20FLASH FLASH FLASHPretoria : Les rebelles sud-africains bénéficiant de l’assistance militaire occulte du mouvement révolutionnaire d’Amérique latine dirigé par El Libertador affirment que le soulèvement éclair lancé contre l’Union de l’Afrique du Sud a été couronné de succès.Le gouvernement en titre a demandé un cessez-le-feu et accepté les conditions posées par les rebelles, à savoir de remettre ses pouvoirs à une junte biraciale formée par les dirigeants de l’insurrection.Selon certains bruits, El Libertador serait en Afrique du Sud en personne, encore que selon d’autres rumeurs il est toujours en Argentine, pays tombé aux mains de son armée révolutionnaire il y a deux mois.Il semble que le Gouvernement mondial soit frappé de stupeur par la rapidité avec laquelle les rebelles se sont emparés de la nation la plus méridionale de l’Afrique.Les milieux militaires de Messine paraissent partagés : si certains généraux sont partisans d’une intervention en vue de remettre le gouvernement démissionnaire en selle, d’autres craignent qu’une action de ce genre ne plonge tout le continent africain dans la guerre et ne sape l’autorité du Gouvernement mondial.Les rebelles ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire sécession et de dénoncer le traité d’affiliation associant l’Afrique du Sud au Gouvernement mondial, initiative qui…David avait finalement quitté la taupinière surpeuplée et suffocante de Séléné à destination de la station Alpha à bord de l’astronef régulier, un bâtiment bulbeux aux aménagements ultraconfortables qui amenait deux fois par mois les touristes à la nation lunaire.Il avait eu droit à une cabine de première classe pour lui tout seul.Il avait pour tout bagage une unique combinaison de saut de rechange – bleue à parements rouges selon la mode sélénite – et un portefeuille bourré de bandes d’identification et de lettres d’introduction adressées par Leonov à Emanuel De Paolo.Il fallait deux jours pour rallier la station spatiale en orbite à quelques centaines de kilomètres de la Terre tout au plus et le voyage fut une fiesta de quarante-huit heures pour les passagers, presque tous des touristes qui avaient versé des sommes extravagantes pour se livrer à des divertissements extravagants.Ils ne cessaient de danser, de s’amuser à des jeux de société, de jouer et de faire bonne chère.Et à peu près toutes les autres distractions qu’ils pouvaient éventuellement réclamer de surcroît leur étaient dispensées.La section de gravité nulle non pivotante du vaisseau était la grande attraction et le sexe sous 0 G était le principal sujet de conversation.David tâta de ces singuliers passe-temps.C’était un danseur gracieux mais spontané.Il dévorait de façon prodigieuse en prenant soigneusement note des mets qui lui étaient inconnus : beefsteak, riz, pastèques, gibier, magret de canard.C’était d’ailleurs le magret qu’il préférait à tout.Dans la section 0 G nommée Brave New World baignant dans une pénombre rougeâtre, il trouva des partenaires qui ne demandaient pas mieux que de partager l’intimité tiède et parfumée d’un moelleux nid d’amour de gravité nulle.La majorité des filles de son âge n’avaient encore jamais expérimenté l’apesanteur et elles avaient un vif désir de combler cette lacune.Mais chaque fois que David regagnait sa cabine, si fatigué qu’il fût, la première chose qu’il faisait était d’allumer l’écran d’observation pour contempler le globe bleu et blanc de la Terre qui grossissait à vue d’œil ; C’est pour de vrai, se disait-il.J’y vais pour de vrai.Il se demandait parfois fugitivement ce qu’était devenue Evelyn.À Séléné, il avait essayé à plusieurs reprises de lui téléphoner à International News mais on lui avait répondu qu’elle n’appartenait plus à l’agence et on avait refusé de lui donner un numéro où il pourrait la joindre.L’analyse par ordinateur de la liste complète des abonnés de Londres n’avait rien donné.Quelques semaines auparavant, Evelyn avait effectivement une ligne à son nom, mais celle-ci était à présent coupée.Beaucoup de passagers restèrent à la station Alpha pour poursuivre leurs vacances
[ Pobierz całość w formacie PDF ]